AFFRES TOURBILLOTIONNELLES

13.02.2021

Il y a des soirs comme celui-ci où la fatigue achève de mettre mon cerveau en bouillie. C'est comme si tout ce qui s'était passé dans l'Histoire, tout ce qui se passe actuellement et tout ce qui va nous arriver se bouscule dans ma tête. Tout est lié et tout aura une répercussion ; c'est comme si je pouvais palper ces événements, sentir mon cœur battre auprès de toutes les personnes qui souffrent dans le monde entier, NOTRE monde pourtant ; et des gens souffrent...

C'est comme si je fondais avec la banquise et que je montais avec le niveau des eaux pour envahir les terres et dévaster tout ce qu'il y a de beau et de bon d'origine naturelle ou crée par mes semblables, comme si avec toute cette flotte j'engloutissais les peintures du musée Courbet à Ornans pour les détruire à tout jamais.

C'est comme si je perlais avec le sable du Sahara et qu'avec lui je tendais à m'étendre en des milliards et des milliards de grains jusqu'à recouvrir les montagnes du Jura, mais d'une manière moins romantique, dans l'idée, que nous l'avons observé réellement il y a peu. Non je m'étend désormais avec ce sable, car le Jura, dans mon allégorie, est désormais une zone sèche ou aucun arbre ne pousse, ou si peu ; la « petite Sibérie » est désormais le « petit Désert » dans le Haut-Doubs à Maîche.

Ce soir c'est comme si mes entrailles étaient arrachées en des millions de morceaux comme ces magnifiques arbres de la forêt Équatoriale, d'Afrique Centrale, notamment, que des machines à la taille démesurée broient et font saigner mon cœur...

Ce soir je veux ouvrir les vannes, c'est pour ça que j'ai pris la plume, j'enchaîne tristesse, colère, désespoir, espoir ? Le confinement et mes conditions actuelles de stage en milieu hospitalier, dans le contexte actuel, me mettent les nerfs en pelote.

Ce monde m'angoisse énormément, je me bat pour l'affronter et tenter de le changer avec certain·e·s d'entre vous malgré tout, je tiens le coup, mais bon sang quelle lutte acharnée !! Nous sommes si nombreux et paradoxalement si peu pourtant, à se battre pour tenter de construire un monde meilleur. C'est un peu comme dans ce film « la plateforme », il y a ceux qui subissent de manière apathique, l'immense majorité de cette prison allégorique, il y a ceux qui placés plus haut pisse sur le plateau quand il descend une fois leur repas finit et s'amuse du dégoût, de la rage et de la tristesse de celui/celle qui « déguste » plus bas, car elle/il n'a pas le choix si iel veut survivre... (soupir) Il y a également l'opportuniste qui n'a aucune morale et qui n'hésitera pas à se repaître de la chair de ses congénères. Et enfin, il y a celui/celle qui veut se battre pour changer les choses, des comme elle/lui dans cette putain de prison, il n'y en a que deux.... (second soupir)

Nous essuyons échecs sur échecs seulement par manque de forces, les flics nous rouent de coups, nous mutilent, la justice nous embastille, les médias de propagande capitaliste vomissent des discours mensongers et de haine à notre encontre ; tout ça dans l'indifférence généralisée... (troisième soupir)

Mais quand est-ce que nos tourments cesseront ?! Cesseront t-il d'ailleurs ? Arriverons nous à n'apporter ne serait-ce qu'une once d'Humanité, dans son sens noble à nos semblables ?! Je suis dubitatif, même si l'optimisme qui me berce depuis la période aussi lointaine de ma petite enfance exécrable, entouré d'adultes toxiques et nuisibles où j'ai malgré tout toujours pensé que les choses allaient s'améliorer en mieux ; j'en suis toujours là.

Bien à vous.

CONTINUONS LE COMBAT !! LA LUTTE CONTINUE, ENCORE ET TOUJOURS...