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Journal d'un anarchiste.

#Besançon : sous le béton, la rage !

À Besançon le samedi 20 novembre 2021 sur le chantier du quartier Vauban, proche du lycée J. Haag, des activistes de Extinction Rébellion ont hissé une banderole au sommet d’une grue à 65 mètre de haut.

Extrait du communiqué du collectif «Extinction rébellion» :

Sous le béton parce que nous vivons dans une ère sans précédent, l’Anthropocène, appelée aussi l’ère du poubellien, caractérisée par notre capacité à laisser une empreinte irrémédiable de notre impact sur Terre . Le béton en représente une des traces les plus importantes.

Au niveau mondial, cette arme de construction massive du capitalisme, le béton « armé », nécessite des volumes démesurés de ciment, granulats, adjuvants et d’eau douce [1] dont l’extraction détruit l’environnement. Les écosystèmes de rivières et de littoral font les frais d’un extractivisme effréné : 50 milliards de tonnes de sable sont prélevés chaque année. Entre 75% et 90% des plages du monde sont en recul, l’érosion est accrue et les écosystèmes marins sont mis à mal quand ils ne sont pas détruits. En France, le béton est le premier consommateur de ressources naturelles minérales, le second émetteur de gaz à effet de serre et le premier producteur de déchets. [...]

[...] Dans la région de Besançon, 5 producteurs de béton répartis sur 7 sites différents arrosent et déversent leur arme de construction massive : EQIOM Béton, Béton 25, Besançon Béton Roger Martin, Bonnefoy Béton Carrière Industrie, Selfbeton. Une partie des granulats nécessaires provient de 9 carrières à moins de 30 km de la ville. La palme de la plus grosse consommation de ce béton revient aux (trop) nombreux promoteurs locaux et porteurs de projets inutiles (CIRMAD, Immobilière Comtoise, Néolia, SMCi, Territoire 25...).

Les « écoquartiers », à Besançon comme ailleurs, n’ont d’écologique que le nom [4][5]. Ils utilisent principalement le béton comme matériau de base. Ils participent à la vacance des logements (dont le taux s’élève déjà à 10%) quand des alternatives de réhabilitation sont préférables. L’écoquartier Vauban : 7 ha, 800 logements, l’écoquartier Viotte : 3.1 ha, 230 logements, 44.000m2 de bureaux vidant de ce fait le centre ville et Témis. L’écoquartier des Vaîtes : 11 hectares de zone naturelle, de biodiversité et de terres maraîchères détruites sous le béton.

La municipalité de Besançon, privilégiant la construction de ces écoquartiers plutôt que la rénovation, fuit ses responsabilités et perpétue activement un modèle écocidaire alors que la période devrait être celle des prises de position et des grandes bifurcations écologiques. [...]

Lire le communiqué en entier ICI

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